Entrée en fonction le 1er janvier, en binôme avec le vice-bâtonnier Noël Prado, auquel elle succède. L’année 2020 promet d’être chargée : réforme, déménagement, grève contre le régime universel de retraite.
Trois questions à…
Me Emmanuelle Duval, nouvelle bâtonnière du barreau de Lisieux.
Vous succédez à Me Noël Prado, pouvez-vous vous présenter ?
J’exerce à Lisieux depuis 1992, date de ma prestation de serment. J’ai travaillé pendant une dizaine d’années dans un cabinet spécialisé dans la construction, à Lisieux. Ensuite, j’ai travaillé associée avec un confrère qui a pris sa retraite au mois de juin 2017. Et depuis cette date-là, j’exerce sous forme de société, une SARL, Lexo avocats, où j’ai deux collaboratrices avocates, un juriste en droit public et trois secrétaires. Je suis plutôt généraliste, mais avec des spécialités sur le droit de la construction, de la copropriété et du droit de la famille.
En tant que nouvelle bâtonnière, quels seront vos axes d’action ?
J’ai été élue en juin 2019, en binôme avec Me Noël Prado, vice-bâtonnier, auquel je succède. Et je souhaite inscrire mon bâtonnat dans ce qui a été fait jusqu’à présent en essayant d’être au plus proche des intérêts des quarante avocats de Lisieux. Je souhaite travailler en étroite collaboration avec les juridictions judiciaires : tribunal d’instance et de grande instance, tribunal de commerce et tribunal des Prud’hommes. Il faut rester vigilant, car la spécialisation des juridictions fait rentrer le territoire dans une période d’incertitude et d’inquiétude pour les greffiers, magistrats, avocats…
Pourquoi ce lundi 6 janvier sera journée « Justice morte », à Lisieux ?
Le Barreau de Lisieux a décidé en coordination avec l’ensemble des barreaux de France de s’associer aux journées « Justice morte », les lundis 6 janvier et 3 février. Ces journées de grève, ont été décidées par le Conseil national des barreaux (CNB) et la Conférence des bâtonniers. Nous disons non au projet de réforme gouvernementale des retraites qui prévoit l’intégration du régime autonome des retraites des avocats à un futur régime universel, car notre régime autonome et équilibré et autofinancé. Avec quatre avocats actifs pour un retraité, notre régime est garanti jusqu’en 2079